mercredi 14 mars 2012

VINGT-HUIT

VINGT-SEPT



Parfois il n'y a rien à dire.
J'aimerai que mes yeux me permettent
de déchiffrer les toutes petites phrases
sur ce quadrillage de lumière.
Quelle histoire invraisemblable !
Mais parfois il n'y a rien à lire
et se taire.

VINGT-SIX

Récréation : Toi, le vieux papier,
si je t'attrape
je t'enferme,
je t'encadre
et tu seras sage
comme une image !

VINGT-CINQ







Il m'a dit le silence de ce dimanche-là
Je suis partie.
Une vie en noir et blanc.
Le seul éclat de couleur de jour-là fut
le fracas des pigeons affolés
au claquement de mes pas sur le pavé.
Il m'a dit le silence de ce dimanche-là.
Je ne me souviens que de la lumière

VINGT-QUATRE


Assise à l'intérieur de cette grande bouche
aux dents blanches
je ne vois pas au delà de ces lèvres entrouvertes
car l'éblouissante lumière ferme les yeux !



VINGT-TROIS



Le jour a glissé vers la nuit.
Les lumières dessinent le noir.
Elle est en retard.
Passera-t-elle, ombre ?
Viendra-t-elle ouvrir cette fenêtre,
Se pencher pour me voir ?
Elle est en retard.
Non, c'est moi qui me suis trompé d'heure
Sur le trottoir d'en face
Sans bouquet de fleur
Le nez en l'air je suis en retardde toute une époque révolue

VINGT-DEUX



Si c'était Paris les toits seraient de zinc
Si c'était Marseille je verrais la mer
Si c'était Lyon...
C'est Lyon
Mais le ciel à l'instant troué de lumière
Partout me donne des envies de campagnes et d'océan
C'est sur ces rivages que je m'assieds
et attends